Le discernement est un processus que chacun doit accomplir avant de poser un choix, prendre une décision et émettre un jugement pertinent.
En outre, c’est la faculté de reconnaître distinctement, par une perception précoce, grâce à un effort des sens (vue, ouïe, etc.) ou de l’esprit et de tous ces éléments conjugués.
De nos jours, nous avons accès à une pléthore d’informations concernant notre santé.
Et un nombre important de personnes qui me consulte arrive en cabinet, complètement perdues et ne savent plus à qui s’en remettre pour soulager leurs douleurs, qu’elles soient d’ordres physiques et/ou émotionnels.
Lors de mon anamnèse, je prends le temps de demander à la personne quelles approches elle a pu avoir concernant ses préoccupations thérapeutiques. Ainsi, je fais appel à son discernement.
Je suis un fervent défenseur de l’expérience directe et je remets en cause toutes les croyances que je n’ai pas pu expérimenter.
Par ce processus, la personne prend conscience, que certaines approches ont été bénéfiques pour elle, mais n’ayant pas laissé le temps au corps d’intégrer le traitement, les résultats n’ont pas pu se révéler dans leur totalité.
Notre société actuelle est une société de choix multiples, qui nous amène à zapper en continu.
Le corps humain à sa logique et son principe de fonctionnement. Lorsqu’il reçoit une information thérapeutique, il a besoin d’un certain temps d’intégration.
Parfois, il faut deux ou trois séances avant que la pathologie disparaisse, mais pour que la personne puisse évaluer l’avancement de sa guérison, il est nécessaire qu’elle fasse appel à son discernement.
Une manière simple est de se poser des questions ouvertes et de laisser venir la réponse par le ressenti intuitif du corps.
Par exemple : mon mal de dos avant la séance avec le praticien était de 8/10, aujourd’hui, je suis à 4/10.
Critères d’évaluations possibles :
- la fréquence de la douleur est moindre,
- l’intensité est plus basse,
- je peux à nouveau faire des mouvements que je ne pouvais pas faire avant,
- etc.
« Très bien, je vais laisser le processus continuer et si cela n’évolue plus, je reprendrais rendez-vous. »
Le problème se pose quand la personne s’est déresponsabilisée de son état de santé. À ce moment-là, elle va avoir recours à un autre thérapeute, car elle estime que la douleur n’a pas disparu en une seule séance. Bien entendu, il est important de suivre les conseils du praticien qui préconisait des étirements, des changements de quelques habitudes posturales, alimentaires, etc. Il est essentiel de suivre ces conseils pour que les soins gagnent en efficacité
Quand on fait appel à son discernement, on peut évaluer de manière objective les pratiques thérapeutiques ainsi que les résultats. Ceci est aussi valable pour toutes les informations qui entrent dans notre champ de conscience.
Le questionnement sur les croyances limitantes, permet également d’affiner son discernement.
Lorsque ce type d’approche est proposée en séance, cela induit une modification de la perception de la problématique du client et l’amène à percevoir une autre réalité en rapport avec ses ressentis et non plus avec son mental. Il a du coup une vision plus fine, plus juste sur la globalité de sa prise en charge.